Depuis le début du mois de décembre, la Maison Européenne de la Photographie propose une rétrospective du travail de la photographe allemande Ursula Schulz-Dornburg. L’occasion de découvrir, ou redécouvrir, l’univers singulier et conceptuel de l’artiste. Née à Breisach en 1938, Ursula Schulz-Dornburg se distingue par une approche sérielle dans la construction de son œuvre qui s’articule autour de trois thèmes majeurs : les démarcations et les frontières, l’architecture et l’environnement bâti et l’impact humain sur l’environnement et les paysages. « Zone grise/The land in between » expose ainsi les façons dont le pouvoir ou les conflits marquent et transforment les paysages, les détruisant même parfois pour former de nouvelles perspectives.
Elle parcourt ainsi le monde pour capturer le temps et ses stigmates, des voyages qui la conduisent en Birmanie, en Arménie, en Irak, en Syrie ou encore en Russie, et qui donnent naissance à des séries saisissantes, témoignant souvent de l’impact de l’homme sur son environnement. En tout, ce sont 250 tirages qui sont réunis dans cette exposition dont certains clichés sont par ailleurs visibles sur l’esplanade de la Gare de Lyon, dans le cadre d’un partenariat entre la MEP et la SNCF. Des clichés pris entre 1980 et 2012 qui, pour certains, prennent aujourd’hui un sens nouveau, à l’heure où l’environnement et sa lente destruction sont plus que jamais au cœur des préoccupations.
Zone grise/The land in between
Jusqu’au 16 février
Maison Européenne de la Photographie