Le photographe phare des Années Folles parisiennes fait l’objet de deux expositions dans la Cité phocéenne, la première au Musée Cantini et la seconde au Château Borély/Musée des Arts décoratifs, de la faïence et de la mode. Deux sites emblématiques de la ville, pour un thème unique : Man Ray et la mode.
On le connaît surtout pour ses œuvres d’avant-garde : des clichés où il se joue de la technique ou du sujet pour proposer un regard nouveau. Emmanuel Radnistky, surnommé Man Ray, a aussi été portraitiste mondain, puis photographe de mode. Et pas des moindres, puisqu’il travaille dans les années 1920 pour des noms aussi prestigieux que Paul Poiret, Elsa Schiaparelli et Coco Chanel. Intéressé par la sensualité féminine plutôt que par les robes, il modernise le genre et lance des techniques qui font date. Les magazines Harper’s Bazaar, Vogue et Vanity Fair publient ses images tout au long de la décennie. C’est à ce travail que rend hommage le Musée Cantini en exposant plus de deux cents clichés signés de l’artiste, du 8 novembre 2019 au 8 mars 2020.
L’angle est un complémentaire au Château Borély. Intitulée « La Mode au temps de Man Ray », l’exposition retrace les évolutions vestimentaires de l’entre-deux-guerres, avec des modèles griffés de maisons prestigieuse, mais aussi des chroniques mondaines en guise de sous-titre. Car la mode n’est pas qu’une question d’habillement, mais témoigne aussi d’un certain contexte social. C’est ce que Man Ray savait mettre en lumière.