L’Afghanistan est au cœur de la nouvelle exposition du MUCEM, à Marseille. Ou plutôt, sa renaissance par le biais de ses artistes, de nouvelles générations qui racontent un pays, la violence d’une guerre qui n’en finit pas et un quotidien qui reprend parfois ses droits sur fond d’insécurité. Kharmohra regroupe une soixantaine d’œuvres, des créations reflétant un climat hostile, brutal même. Ce sont 11 artistes contemporains qui s’expriment par la photographie, la vidéo, la peinture et des installations pour matérialiser une tension avec laquelle ils ont grandi et qui se fait le cœur de leurs inspirations.
C’est dans le Fort-Saint-Jean, dans le bâtiment Georges Henri Rivière, que Karmohra s’expose jusqu’au 1er mars, à travers une scénographie conçue par Anaïde Nayebzadeh. Le visiteur déambule ainsi dans un espace le conduisant de la calligraphie suspendue de Haziz Hazara aux photographies de Morteza Herati ou encore aux vidéos d’Abdul Wahab Mohmand. Une immense tchadri, tenue traditionnelle, imaginée par Zolaykha Sherzad est disposée au centre de l’espace, et devient une bulle dans laquelle deux récits sont contés par Asar Laiq. Une exposition riche et importante qui se fait le témoignage d’une génération qui se révolte et qui ose malgré la peur.
Kharmohra – l’Afghanistan au risque de l’art
MUCEM
Du 22 novembre 2019 au 1er mars 2020
