Si on a tendance à mettre souvent en avant Serge Gainsbourg, il ne faut pas oublier l’une de ses muses les plus importantes, compagne et mère de sa fille Charlotte, la chanteuse et comédienne Jane Birkin. La Galerie de l’Instant (46 rue de Poitou dans le 3e arrondissement parisien) propose une exposition événementielle spéciale Birkin, à découvrir jusqu’au 1er mars 2020, avec le regard croisé de deux photographes qui l’ont souvent accompagnée, son frère Andrew Birkin et Tony Frank. Chacun y dévoile des pans de l’intimité de l’artiste, tantôt au bras de Serge Gainsbourg, forcément, chez des amis, en vacances, ou tantôt seule, comme un modèle sur lequel on peut projeter ses propres fantasmes. On peut ainsi découvrir des clichés inédits pris lors de séances pour illustrer des pochettes d’album (dont Melody Nelson), ou des séances organisées à Londres ou en Normandie, dans des poses décontractées ou au contraire très sophistiquées.
Il en découle une certaine mutinerie, une nostalgie propre à la chanteuse, mais aussi au couple qu’elle formait avec Serge Gainsbourg et qui reste populaire malgré la disparition du compositeur. Des portraits de jeunesse qui replacent Jane Birkin en muse et égérie et qui montre toute l’importance qu’elle a revêtu et continue de revêtir. Une exposition à destination à la fois des fans de Gainsbourg et Birkin, mais aussi de la jeune génération pour qui l’image de papier glacé à supplanter la réalité d’une époque ultra créative pour ce duo qui a permis à des chansons telles que Quoi, Amours des feintes ou encore Ballade de Johnny Jane et Les Dessous chics. L’exposition la plus pop du moment.