La Conférence EVA (pour Electronic information, the Visuel Arts and beyond) a été fondée à Londres en 1990, par James Hemsley, Kirk Martinez et Anthony Hamber. Elle s’est tenue dans différentes villes internationales, de Berlin à Jérusalem, en passant par Florence ou Saint-Petersbourg, ou encore Canberra en Australie. Et ce n’est que la deuxième fois qu’elle aura lieu à Paris, au Musée du Quai Branly, en collaboration avec Sorbonne Université, les 21 et 22 novembre prochains. Un lieu choisi pour son application des nouvelles technologies pour l’étude et la conservation de ses collections. Un rendez-vous qui attire, à chaque édition, historiens, étudiants, chercheurs, archéologues ou encore anthropologues.
Plusieurs conférences seront au programme. La première aura pour thématique « Pourquoi préférer l’original à la copie ? », par Nathalie Giroux et Christophe Moulherat et on s’intéressera notamment au patrimoine mondial détruit et ses restitutions possibles, comme la reconstitution de Naga au Soudan ou la forteresse d’Erebuni en Arménie, ou encore Le Vol des cigognes, décor japonais désormais copié. On traitera évidemment du devenir de Notre-Dame de Paris, des nouvelles fouilles en cours à Pompéi avec l’aide du virtuel. Vendredi 22, on s’intéressera à l’interaction avec les œuvres d’art, avec l’archéologue Bertrand Triboulot. Il y sera question des originaux de Léonard De Vinci et de ses copies, de la réalité virtuelle immersive qui permet de créer des contextes interactifs avec le public autour des œuvres présentées, de l’Intelligence Artificielle musicale. Il sera ensuite question, avec Hilaire Multon, de l’anthropologie des musées, avec l’utilisation de la radiologie dans les musées, de la recherche qui devient elle-même une œuvre d’art, de l’utilisation de nez dans certains musées, de la recréation de parfums anciens ou encore d’une table-ronde autour des musées inattendus. Deux jours intenses et passionnants en perspective.