Jusqu’au 19 janvier 2020, la Cinémathèque Française sort les crocs avec une exposition mordante, Vampires, de Dracula à Buffy. Il y est donc question de cinéma, mais aussi d’art et d’histoire, avec les origines de ce mythe au Moyen-Age, jusqu’à sa popularité avec la sortie du roman Dracula de Bram Stoker. Très vite, le septième art s’est emparé de cette imagerie à la fois gothique et romantique de ces anciens humains devenus immortels, qui boivent le sang de leurs victimes pour pouvoir survivre. L’exposition propose ainsi une découverte de la fascination des artistes internationaux du cinéma pour ce mythe, de Francis Ford Coppola (Dracula avec Gary Oldman) à Catherine Deneuve (le film Les Prédateurs), en passant par Christopher Lee et Béla Lugosi qui ont incarné Dracula à de nombreuses reprises, ou encore Roman Polanski (Le Bal des vampires), Isabelle Adjani (Nosferatu) et Tim Burton (Ed Wood).
A travers de nombreux extraits de films, l’exposition propose aussi une relecture du vampire avec des œuvres d’artistes qui s’en sont inspiré, de Warhol à Saint Phalle, en passant par Goya, auxquelles le Nosferatu de Murnau semble être directement issu. Il y a du Redon dans les châteaux de Dracula dans les différents films où on le retrouve, du Leonor Fini dans la figure des vampires féminins ou succubes, de l’homo-érotisme (comme dans Entretien avec un vampire ou les œuvres de Bouguereau), ou encore du surréalisme façon Ernst. La Cinémathèque met en avant la fascination pour ce personnage fantastique, entre transgression et sexualité, romance et violence (dont le personnage de Buffy est la représentante, chasseuse de vampires qui tombe amoureuse de l’un d’entre eux), obsession récurrente et fascination intacte de cette icône de la mort.
Lundis, mercredis et vendredis de 12h à 19h, jeudis de 12h à 21h, samedis et dimanches de 11h à 20h.