Alors que sort le 5 septembre le livre Nadia Léger, l’histoire extraordinaire d’une femme de l’ombre, sous la direction d’Aymar du Chatenet, Artcurial propose une exposition dédiée à l’artiste, du 5 au 8 septembre. Ce sera l’occasion pour le public de se familiariser avec le travail de l’épouse de Fernand Léger, éclipsée par le succès de son mari. Et de découvrir l’histoire de cette dernière, de sa naissance en Biélorussie en 1904 (sous le nom de Nadia Khodossievitch) à sa formation aux Beaux-Arts de Varsovie et à l’Académie Moderne de Paris, lieu de rencontre avec Fernand Léger qui dirigeait à l’Académie à l’époque et qu’elle épousera en 1952. C’est aussi toute l’histoire personnelle de Nadia Léger qui est dévoilée dans ce livre et cette exposition, entre sa participation aux mouvements de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale à son aide à des prisonniers de guerre soviétiques pour retourner en URSS.
Evidemment, c’est surtout l’occasion de s’émerveiller de son talent de peintre, elle qui a été tant imprégnée par le mouvement suprématiste, avec Fernand Léger pour mentor. En 1952, elle prendra le nom de Nadia Petrova et exposera une cinquantaine de ses toiles à la galerie Bernheim-jeune, à Paris, tous dans la veine du réalisme-socialiste et en 1955, après la mort de son époux, elle fait construire le musée Fernand-Léger qui verra le jour en 1960 dans la ville de Biot. Ce qui ne l’empêche pas de continuer à peindre, avec une centaine de portraits en mosaïque monumentale, qui verront le jour dans les années 1970, avant de retourner à ses premières amours, vers le mouvement suprématiste. Une œuvre désormais à découvrir le temps de cinq jours exceptionnels et d’un ouvrage tout autant d’exception.
Artcurial, Hôtel Marcel Dassault, 7 rond-point des Champs-Elysées 75008 Paris
Ouvert de 9h à 19h, sauf le dimanche, de 11h à 19h.
Entrée libre.