Si on associe souvent Toulouse-Lautrec aux nuits parisiennes, à Montmartre et au Moulin Rouge, son œuvre est en réalité bien plus vaste. Et c’est ce que propose de faire découvrir les Galeries Nationales du Grand Palais avec une rétrospective consacrée à l’artiste, à partir du 9 octobre. L’exposition réunira 200 de ses œuvres pour rendre toute sa singularité à Toulouse-Lautrec, et donner à voir le panorama bien plus large de son travail que celui auquel on l’associe encore fréquemment. La dernière rétrospective de ce type date de 1992, il était donc peut-être temps de se pencher à nouveau sur celui qui s’est distingué comme anticonformiste et s’éloigner de l’image de l’aristocrate du Languedoc qui aurait été à la fois le juge et le complice des vices et des excès du Paris de 1880.
Henri de Toulouse-Lautrec n’a pas seulement dépeint le cancan et le bouillonnement des nuits de cabaret. Il a, avant tout, cherché à représenter l’humain et la liberté à travers un réalisme qui se voulait le témoignage parfois dur et cru de la société moderne, et ce, sous tous ses aspects. Témoin de la condition humaine, Toulouse-Lautrec est aussi un précurseur des mouvements d’avant-garde du 20e siècle, notamment du futurisme. C’est à ce regard que l’exposition s’attache, en cherchant à mettre en lumière l’ensemble de l’oeuvre du peintre pour la dévoiler sous un jour nouveau à ses visiteurs, jusqu’au 31 décembre : un Toulouse-Lautrec résolument moderne.
Toulouse-Lautrec : résolument moderne
Du 9 octobre au 31 décembre
Galeries Nationales du Grand Palais