C’est un bel hommage au sculpteur suédois Gudmar Olovson, décédé en 2017, qui est rendu au Château de Cheverny depuis le 12 septembre dernier, avec l’inauguration d’un jardin qui lui est entièrement consacré et où on l’expose une demi-douzaine de ses plus belles œuvres. Un rêve devenu réalité, mais à titre posthume pour l’artiste, qui espérait pareille consécration et qui a mis plus d’une quinzaine d’années à voir le jour, grâce à l’obstination de la famille Vibraye, propriétaire du château et amie du sculpteur. Un projet qui a pu être coordonné grâce au concours de son amie et artiste Lena Dettervik et qui a reçu l’aide de donateurs suédois, des fonderies de Coubertin, Pettersson et Bergman. Toutes les sculptures ont une thématique liée à l’amour sous toutes ses formes.
On y retrouve en effet des oeuvres qui l’ont rendu célèbre dans le monde entier, telle Les Deux Arbres, un des thèmes principaux de sa carrière et un bronze que l’on retrouve notamment au Bois de Boulogne et aux jardins du Château Petrus. On peut aussi découvrir l’étonnant Prologue (une main monumentale protégeant un bébé) et qui a été exposée lors du 50e anniversaire de la création de l’UNESCO. L’amour familial est aussi représenté avec Les Deux sœurs dont une copie existe dans le New Jersey. Plus symbolique, La Chute évoque le péché originel avec ce couple qui tangue et où Adam devient le tentateur. Dans L’Aurore, Olovson décide de traiter le thème du baiser sous une esquisse, suspendant le temps, avant que les lèvres ne puissent se toucher. Enfin, dans La Vague, c’est le désir qui est clairement au cœur de l’œuvre. Un bronze inspiré d’un de ses voyages sur l’île de Lesbos. Désormais, l’amour a rendez-vous à Cheverny, sans doute l’un de ses plus beaux écrins.