Qui l’eut cru ? A force de vouloir être attrapés à tout prix, les Pokémon sont devenus des valeurs sûres du marché des enchères. Mais comment ces jeux vidéo nippons sont-ils devenus si recherchés au point d’affoler les compteurs ? Tout commence à la fin des années 1980. Le Tokyoïte Satoshi Tajiri collectionne les insectes qui le passionnent, au point de les étudier et de vouloir créer des jeux vidéo sur eux. Avec l’aide d’un ami illustrateur, Ken Sugimori, il crée le magazine Game Freak, dans lequel paraissent les premiers Pokémon, basés sur l’univers des insectes. En 1989, ils deviennent des jeux vidéo, dont le succès est tel, qu’ils essaiment partout à travers le monde et s’étoffent d’une mythologie qui fascine les joueurs. Tant et si bien que les jeux se vendent à plusieurs centaines de millions d’exemplaires et se déclinent en cartes à jouer, séries animées et films de cinéma.
Trente années après leur création, les Pokémon se sont installés durablement et désormais, se retrouvent dans des maisons de ventes aux enchères en ligne, comme celle de Goldin Auctions, qui a mis en vente un lot de 103 cartes extrêmement bien conservées, de la première génération de Pokémon et datant de 1999. Un lot estimé à 25 000 dollars (tout de même) et qui a été vendu quatre fois plus cher, au prix de 107 010 dollars. Rien que la carte où figure le Pokémon Dracaufeu, dont il n’existerait plus que 50 exemplaires, est estimée à 20 000 dollars. On est tout de même encore assez loin des bénéfices engrangés par le film Pokémon : Détective Pikachu : plus de 450 millions de dollars. Mais cela ne saurait tarder…