La collection Alana (d’après les prénoms de leurs propriétaires, Alvaro Saieh et Ana Guzman) figure parmi les plus importantes détentions privées d’art de la Renaissance italienne au monde. Des dernières esthétiques médiévales à Le Caravage, elle embrasse une période charnière pour la peinture occidentale.
Le Musée Jacquemart-André va accueillir 75 chefs-d’œuvre de cette collection dans le cadre d’une exposition dédiée à voir du 13 septembre au 20 janvier 2020. Le prêt des chefs d’œuvre du Tintoret, de Fra Angelico, de Vénoèse, Bronzino ou Lorenzo Monaco s’explique notamment par l’admiration des deux collectionneurs pour le musée parisien, et plus encore pour Édouard André et Nélie Jacquemart, à l’origine du lieu culturel, et qui ont inspiré nombre d’esthètes amateurs de peinture classique aux États-Unis.
Cette première mondiale a été réalisée sous la houlette de Carlo Falciani, spécialiste de la peinture et professeur d’Histoire de l’Art Moderne à l’Académie des Beaux-Arts de Florence, et de Pierre Curie, conservateur du musée.
La scénographie de l’exposition reproduit la manière avec laquelle Alvaro Saieh et Ana Guzman peuvent apprécier eux-mêmes les œuvres qu’ils détiennent. Leur collection privée ne se visitant pas, il s’agit donc d’une occasion de découvrir la mise en scène de la profusion qu’ils ont créée, plusieurs dizaines de tableaux étant visibles. Ensuite le parcours brasse les époques de la peinture italienne de façon chronologique. De quoi voyager entre Venise, Rome, Florence, au gré de pièces maîtresses de l’histoire d’un art définitivement passionnant.