Jean Pigozzi est l’héritier de l’empire automobile Simca. Il a exercé également le métier de paparazzi, a créé la marque de vêtements pour hommes Limoland et est l’un des plus importants collectionneurs d’art contemporain africain au monde. Une collection commencée à partir des années 1980 et qui a longtemps été entreposée dans ses différentes demeures, entre la Suisse, le Cap d’Antibes, New York, Londres ou Genève. Et une partie de cette vaste collection que l’on pourra bientôt découvrir au Moma. Car sur les 10 000 œuvres qui la composent, notamment d’artistes tels que Frédéric Bruly Bouabré, Chéri Samba, Romuald Hazoumé, Malick Sidibé ou encore Jean Depara ou Bodys Isek Kingelez, 45 d’entre elles viennent d’être données par le collectionneur, au célèbre musée d’art moderne new-yorkais.
Pour Jean Pigozzi, le déclic de son amour pour l’art contemporain africain a eu lieu lors de sa visite de l’exposition Magiciens de la terre, au Centre Pompidou. Il découvre alors le travail de Chéri Samba et Frédéric Bruly Bouabré, entre autres et en tombe amoureux. Il se met en contact avec le directeur artistique André Magnin, avec qui, pendant plus de 23 ans, il réunit cette imposante collection. Une collection personnelle, construite de coup de cœur en coup de cœur, avec toutefois une seule règle : les artistes doivent être impérativement Africains, vivre et travailler en Afrique. Désormais, certaines de ses œuvres seront new-yorkaises…