Ce vendredi 9 août, le monde de l’art a appris le décès, à l’âge de 93 ans, du sculpteur grec Panagiotis Vassilakis, alias Takis. Artiste autodidacte, on connaît ses premières sculptures dès l’âge de 21 ans, en 1946, alors qu’il vivait encore à Athènes. On retrouve ensuite sa trace quelques années plus tard, en 1953, tandis qu’il voyage partout à travers l’Europe et les Etats-Unis et qu’il pose ses valises tantôt à Londres, tantôt à Paris, où il va développer son art. En effet, à partir de 1955, il va s’intéresser plus précisément à l’art cinétique, un courant artistique dont les œuvres comportent des parties en mouvement, dû par le vent, le soleil, ou tout autre élément extérieur. L’une de ses premières sculptures emblématiques de ce courant sera l’œuvre Signaux, d’immenses cordes de piano qui vibrent grâce au vent. On les retrouve à Paris, New York, Londres et dans d’autres grandes métropoles internationales.
En 70 ans de carrière, Takis a donc révolutionné l’art contemporain, insufflant de la poésie dans ses œuvres électromagnétiques, qui fascinent toutes celles et ceux qui les observent. Un véritable pionnier, comparé souvent à des artistes tels que Marcel Duchamp et Alexander Calder pour son avant-gardisme. Pour les personnes actuellement à Londres ou qui souhaiteraient s’y rendre prochainement, sachez que la Tate Gallery propose jusqu’au 27 octobre une exposition consacrée à Takis. Son décès est une raison supplémentaire, désormais, de s’y rendre…