Après de nombreux travaux liés à sa mise en accessibilité pour tous et de rénovation de son jardin, la Maison de Balzac a rouvert ses portes ce mois de juillet. Elle prépare également sa grande exposition de la rentrée, du 26 septembre au 13 janvier 2020, Balzac et Grandville, une fantaisie mordante. Elle revient sur la relation singulière qui existait entre le célèbre écrivain et le non moins célèbre en son temps, Grandville, dessinateur satirique et poétique à qui on doit de nombreux dessins, affiches et gravures. On en retrouvera ici une cinquantaine, tous issus du fonds de la Maison de Balzac, de collections de musées tels celui des Beaux-Arts de Nancy ou celui du Carnavalet.
Tout au long du parcours, on retrouve les rapports étroits qui existaient entre Grandville et Balzac, depuis leur rencontre dans des salles de rédaction (où Balzac était journaliste, notamment pour le journal Silhouette), puis chez des éditeurs et la manière dont les œuvres de l’un ont influé sur l’autre et inversement, créant de leur côté (mais finalement ensemble), une véritable « fantaisie mordante ». Grandville est connu pour ses caricatures animalières qui deviennent peu à peu de féroces caricatures politiques. Après une première partie d’exposition qui retrace les travaux communs entre les deux artistes, la seconde montre un Balzac commentateur des dessins de Grandville, notamment au cours de trois articles où il décrit tout le bien qu’il pense de son ami. Une exposition qui donnera également l’occasion de revisiter la Maison de Balzac, en plein cœur du 16e arrondissement.