Le festival d’Avignon édition 2019 bat son plein, avec son cortège de plus de 1 600 spectacles, IN et OFF confondus. Et parmi eux, deux spectacles qui parlent de sculpture et surtout d’une artiste devenue culte depuis sa redécouverte dans les années 1980, Camille Claudel. Elle fait l’objet de deux spectacles radicalement différents et tous deux fort ambitieux.
Au théâtre du Roi René, à 15h35, on découvre pour une nouvelle saison, le spectacle Camille contre Claudel de et avec Hélène Zidi. Avec sa fille Lola Zidi, elles interprètent toutes deux Camille Claudel, à deux étapes de sa vie : la fougue de la jeunesse, en pleine création et toute en élans amoureux pour Rodin et la vieillesse, dans l’enfermement et la solitude la plus totale. Peu à peu, les deux Camille en viennent à se croiser, se mélanger, tant et si bien qu’on ne sait plus laquelle est la plus âgée, laquelle est la plus jeune. Un texte très travaillé où fourmillent de nombreuses anecdotes, avec cette hypothèse soulevée : et s’il existait quelque part en France, un ou des descendants de Camille Claudel et Auguste Rodin ?
Au théâtre de la Condition des Soies, à 15h30, c’est un spectacle atypique qui est proposé, avec Claudel, de l’ascension à la chute de l’auteure australienne Wendy Beckett. Un spectacle multidisciplinaire, car les sculptures sur scène sont cette fois-ci incarnées par des danseurs contemporains, sur une chorégraphie de Meryl Tankard. On y découvre aussi l’ambivalence des relations entre Camille et son frère Paul, ainsi que celles avec ses parents. Un spectacle fort et émouvant.