Pour celles et ceux qui connaissent l’auteur et illustrateur français né en 1962, c’est un vrai bonheur que de retrouver ses personnages les plus connus, tels Mireille l’abeille, Léon le bourdon, Samson le hérisson ou encore Pascale la cigale. Des insectes ou mammifères que l’on reconnaît du premier coup d’œil, à leur anatomie ronde, leur expressivité exacerbée et l’univers chatoyant et coloré dans lequel ils évoluent.
Les décors sont champêtres et fleuris, les détails sont d’une finesse exquise et cela semble tout naturel de retrouver tout le bestiaire de Krings dans un musée, en une scénographie composée comme un écrin tout spécialement par David Lebreton. On ne s’étonne même pas de tomber nez à nez, en plein parcours, sur une cabane en bois, où l’on peut lire des albums du célèbre auteur et faire une pause bienvenue. Car l’exposition n’est pas aussi courte qu’on pourrait l’imaginer, tant l’œuvre de Krings est tentaculaire. L’exposition s’articule autour de cinq thématiques : faune et flore, jardin, arts et crafts, animaux dans la littérature et adaptation audiovisuelle. Et en regard des planches originales de l’illustrateur, des livres illustrés, des éditions internationales, mais aussi des toiles de maîtres (de Maurice Denis à Dubuffet) ou des photographies de Mapplethorpe. Il serait dommage de se priver d’une telle balade artistique et verdoyante !