Jeudi 6 juin dernier, à l’ambassade du Pérou à Paris, eut lieu la restitution de trois pièces archéologiques péruviennes, qui avaient été saisies par la douane française en mars 2007. Etaient présents le directeur général des douanes et droits indirects, Rodolphe Gintz, l’ambassadrice du Pérou en France, Cristina Ronquillo et le directeur-adjoint des Amériques au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Fabrice Mauries. Ces trois objets, deux statues en pierre cuite et un bâton en bois sculpté, avaient été découverts lors d’un colis postal en provenance du Pérou et étaient présentés comme des répliques. Ce qui était loin d’être le cas…
En effet, un expert en objets d’Amérique pré-colombienne, a confirmé que ces objets dataient de la période classique du Pérou, à savoir entre 1 100 et 1450 après Jésus-Christ. Des objets évidemment interdits d’exportation, sauf autorisation spéciale du gouvernement péruvien, ce qui n’était pas le cas dans cette présente affaire. La France a donc remis aux autorités péruviennes ces objets culturels, comme le stipule la Convention de 1970 de l’Unesco. « La France est déterminée à lutter contre le trafic illicite de biens culturels et continue de mener une forte mobilisation à l’échelle multilatérale autour de la protection du patrimoine culturel », a souligné Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. On estime qu’en 2018, environ 48 constatations de ce type ont eu lieu, sur plus de 15 000 biens culturels en transit en France. Ce genre de restitution est donc amené à se reproduire prochainement…