À partir du 18 juin, et jusqu’au 22 septembre, les visiteurs du Jeu de Paume pourront (re)découvrir le travail du photographe Marc Pataut. Couvrant une période allant de 1981 à aujourd’hui, cette rétrospective, intitulée De proche en proche, témoigne d’une conscience politique et d’un sens de l’histoire immédiate innée chez ce reporter de rue doublé d’un artiste porté sur la réflexion sociale.
Né en 1952 à Paris, il s’est intéressé très jeune à la production artistique, intégrant ainsi l’atelier du sculpteur Etienne-Martin à l’École Nationale supérieure des beaux-arts de Paris dans les années 1970. Un lieu qu’il retrouvera quarante ans plus tard : il y donnera des cours de photographies de 2001 à 2018. À partir de 1981, il produit régulièrement des séries de clichés dont on apercevra plusieurs extraits dans les deux salles dédiées du Jeu de Paume. Y figure ainsi l’un de ses premiers recueils, Hôpital de jour, pour lequel il a prêté des appareils photo à des enfants psychotiques d’une unité de soin d’Aubervilliers.
Une autre facette de l’œuvre de Marc Pataut sera visible à travers les autoportraits de sa série Mon Corps, interrogeant la notion d’images violentes dans le monde médiatique, et via une suite de portraits, réalisés dans une classe d’Aulnay-sous-Bois ou au sein des compagnons d’Emmaüs, entre autres. Manifestations sociales, sans domiciles fixes et paysages industriels en décomposition figurent également parmi les thématiques qu’explore l’artiste depuis des décennies, et qu’on retrouvera dans le cadre d’une exposition enrichie de nombreux événements entre fin juin et mi-juillet.18
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