Du 21 juin au 22 septembre, dans le cadre des Rencontres d’Arles, l’Hôtel Départemental des Arts du Var propose une exposition exceptionnelle consacrée au photographe belge Harry Gruyaert. L’occasion pour le grand public de (re)découvrir son travail, lui qui a fait de la photographie un art bouillonnant et vibrant d’énergie, contrastant avec son utilisation fétiche du clair-obscur, des brouillards ou au contraire, de la vive lumière. On se retrouvera ainsi au gré de ses pérégrinations, tantôt au Moyen-Orient, tantôt en Russie, à travers toute l’Europe ou les Etats-Unis, ou encore en Afrique du Nord.
L’exposition commence donc à la toute fin des années 1980, à Moscou, où l’artiste est invité dans le cadre d’un échange avec des photographes russes, en compagnie de Josef Koudelka. Il y photographie la vie de tous les jours, celles des hommes et des femmes dans la rue ou au marché, donnant une impression d’une immense solitude. Direction ensuite la Californie, en 1981, où il déjoue tous les clichés, en photographiant Las Vegas de jour ou des images de parkings et de stations-service. Pour l’Irlande, entre 1983 et 1985, ce sont des images estivales et éclatantes de vie qu’il choisit de montrer, tandis qu’il publiera également des photos prises dans divers aéroports. L’exposition présentera également certains de ses films et des images prises tantôt en Inde, tantôt au Maroc. Une rétrospective fascinante, à l’image de ses clichés qui impriment longtemps la rétine.