Jusqu’au 30 juin, le sculpteur et metteur en scène Théo Mercier, investit le Musée de la Chasse et de la Nature, pour une exposition qui interroge la notion de domestication de la nature par l’homme. Avec Every stone should cry, il a imaginé un jardin peuplé d’illusions, avec des installations réunissant des sculptures ou des œuvres d’art qu’il a collectées lors de ses différents voyages, donnant une impression de mondialisation, en un agencement prophétisant une archéologie du futur. Des œuvres et objets qui mettent sur un même plan l’étrange, l’humour et la poésie, s’amalgamant parfaitement avec les collections permanentes du musée.
A travers cette exposition, Théo Mercier réinvente les notions de classification et de collection naturaliste, créant ainsi son musée d’histoire artificielle personnel, entre bonheur animal et bonheur domestiqué, mettant en parallèle à la fois ce qui tient lieu d’étalage de richesses consuméristes dans les magasins et un cabinet de curiosité. Il met en scène l’éphémère et le superficiel, tout en donnant une impression de pérennité et d’enfermement dans un lieu étrange et envoûtant, un zoo qui serait une aire de jeux pour les enfants et les animaux. Le visiteur découvre ainsi un nouveau regard sur le monde, devenant lui-même un cobaye enfermé dans une cage dorée. Entre bonheur et terreur et illusion et réalité, Théo Mercier réussit un pari artistique aussi prenant qu’émouvant.
Musée de la Chasse et de la Nature, 62 rue des Archives 75003 Paris.
Du mardi au dimanche de 11h à 18h. Le mercredi, de 11h à 21h30.