Les enchères avaient rendez-vous avec le 9e art chez Artcurial le samedi 27 avril dernier. Les aficionados du travail graphique de Marcel Marlier, le père de l’héroïne Martine, avaient fait le déplacement et ont répondu massivement présent. 27 dessins originaux avaient été mis en vente, des gouaches sur papier principalement, qui ont totalisé plus de 559 000 euros de recette, soit cinq fois leur estimation. Une gouache, représentant la couverture du volume Martine, petit rat de l’opéra, a totalisé 48 100 euros à elle seule, suivie de celle de Martine fait du camping, partie pour la somme de 33 800 euros. Des sommes inattendues qui témoignent du regain de ferveur pour les dessins de Marcel Marlier, montrant qu’ils passent les décennies avec succès.
Il en est de même pour d’autres rois de la bande dessinée. Un crayonné de la planche 56 de l’album de Tintin Coke en stock, dédicacé par Hergé et daté de juin 1972, a trouvé preneur pour 130 000 euros. Une lithographie en couleur issue de l’album On a marché sur la Lune s’est, elle, vendue à 46 800 euros (trois fois son estimation). Il faut dire qu’elle était signée par Hergé et par des astronautes de missions lunaires du programme Apollo. D’autres grands noms du 9e art étaient mis en vente, comme Enki Bilal (une planche de son album La Femme piège a été vendue pour 149 500 euros), Morris, Franquin, ou encore Hugo Pratt. Au total, cette vente aux enchères a rapporté plus de deux millions d’euros, frais inclus.
