Le Petit Palais accueille pour la première fois une collection de dessins issue des fonds du musée de Weimar, en Allemagne. 140 œuvres, initialement choisies par Goethe, qui disent l’importance de la ville et de son gouvernement dans l’émergence de l’esthétique romantique dans ce pays à la charnière du XVIIIe et du XIXe siècle.
L’été sera définitivement romantique au Petit Palais, puisqu’en plus de l’exposition consacrée à ce courant à Paris, qui se tient également à partir du 22 mai, le musée organise une présentation consacrée aux grands dessinateurs des années 1780 à 1850.
Mêlant l’exaltation d’une certaine spiritualité à l’émergence de la question de la nation, le romantisme a notamment eu comme emblème la pratique de cette forme d’art parfois négligée qu’est le dessin. Sous l’égide de Goethe, figure importante de la cour de Weimar, de nombreuses œuvres ont pourtant été rassemblées à l’époque, et constituent aujourd’hui un témoignage crucial sur les formes très variées qu’ont adoptées ce courant.
Jusqu’au 1er septembre, les visiteurs pourront ainsi apprécier le trait aérien de Caspar David Friedrich, avec son Paysage de montagne avec croix au milieu des sapins, tout autant que les visages hallucinés dépeints par Friedrich Rehberg au crayon graphite, sans omettre les scènes oniriques de Tischbein, les planches d’aquarelle de Zingg ou les tableaux glaçants de Koch. Pas moins de trente-cinq artistes représentatifs de la période verront leurs techniques, très impressionnantes et expressives, exposées, près de deux siècles après avoir constitué une révolution dans le domaine pictural allemand.