À partir du 3 avril, l’un des papes de la sculpture moderne est mis à l’honneur à la Galerie Dina Vierny. L’exposition consacrée à Robert Couturier permet d’y apprécier six décennies de création. Et fournit au visiteur une vision sur de larges pans de l’Histoire de la discipline.
Dans Cléo de 5 à 7, de la regrettée Agnès Varda, Robert Couturier interprète de son propre rôle. Il a été filmé, à cette occasion, dans son atelier des Arts décoratifs, à Paris. Après-guerre, il a été l’un des plus importants noms de la sculpture figurative, aux côtés de Germaine Richier, Emmanuel Auricoste ou encore Alberto Giacometti.
Après l’École Estienne, Robert Couturier a notamment été l’élève et l’assistant d’Aristide Maillol, et a fréquenté le bouillonnant milieu artistique parisien des Années Folles. Outre son activité de sculpture, il a été professeur de dessin et a participé au Salon de Mai. Certaines de ses œuvres les plus connues datent des années 1930, comme Les Jardins, que l’on peut voir sur l’esplanade du Trocadéro, ou Le Vent, installée au Mont-Valérien.
Né avec le XXè siècle et décédé au début du troisième millénaire, l’artiste a travaillé dans les années 1940 et 1950 sur des formes très épurées, dans lesquelles des personnages humains étirés se livrent à des activités aussi variées que la flûte de pan ou le cerceau.
La Galerie Dina Vierny permet d’apprécier, jusqu’au 29 juin, plusieurs des œuvres de ces glorieuses décennies, mais aussi des travaux plus récents. Plus conceptuel, et peut-être humoristique, l’homme n’avait rien perdu de son trait. La rétrospective témoigne de la capacité de Robert Couturier à traverser le temps et à imposer une patte reconnaissable, aux riches implications intellectuelles.