Pour les cent ans des studios La Victorine, Nice organise durant 2019, l’Odyssée du Cinéma nombre d’événements et de projections en lien avec le septième art, sous toutes ses formes. Le Musée d’art moderne et d’art contemporain accueille à cette occasion, l’exposition Le diable au corps*. Quand l’Op Art électrise le cinéma. Du 17 mai au 29 septembre, les cinéphiles et les amateurs d’art pourront y apprécier le jeu de correspondance entre le courant pictural de l’Op Art et le cinéma d’auteur.
Hélène Guénin et Pauline Mari, commissaires de l’exposition, ont sélectionné une trentaine de films représentatifs de l’emprunt de traits graphiques inhérents à l’Op Art par le medium cinématographique. Illusions d’optiques, lumières motorisées, géométrie spectaculaire et jeux visuels ont profondément marqué le début des années 1960, durant lequel ce courant a marqué les esprits, avec de grands créateurs comme Victor Vasarely (et d’Yvaral, son fils), Tadasky, Bridget Riley ou encore Almir Mavignier.
Accédé rapidement au rang de phénomène populaire, par l’incursion de motifs géométriques et luminescents dans le milieu de la mode et de la grande consommation, l’Op Art a aussi trouvé des déclinaisons dans la recherche esthétique au cinéma. L’Enfer, film d’Henri-Georges Clouzot, inachevé, dont il reste quelques rushs et des essais filmés, demeure ainsi l’une des tentatives les plus connues d’intégrer au cinéma grand public l’esthétique singulière de cet « art optique ». Au Mamac de Nice, 150 documents et œuvres viendront éclairer un corpus filmique où peuvent tout autant figurer des œuvres de Joseph Losey que de François Truffaut.