Au théâtre de la Contrescarpe dans le 5e arrondissement de Paris, une pièce pas comme les autres s’y déroule. Une sorte de rêve éveillé qui rend hommage au peintre Salvador Dali. Dans Galatée ou la rencontre surréaliste de Dali et Gala, c’est l’histoire d’amour de plus de 45 ans entre l’artiste et sa muse qui est dépeinte, une histoire aussi surréaliste que les toiles du grand maître. L’auteure et metteure en scène Mathilde Aurier, a en effet voulu créer une pièce comme Dali peignait ses tableaux, avec force et fracas et une dose de mystère savamment distillée. Elle y narre l’histoire d’amour à trois que Dali et Gala entretenaient avec Paul Eluard, afin de mettre en avant non seulement l’inspiration et la folie, mais aussi le génie, le désir et la philosophie.
On y découvre quelques anecdotes surprenantes, comme la manière bien personnelle de Dali pour peindre ses rêves : il plaçait une cuillère en argent dans sa main, une casserole sur le sol et s’endormait sur son fauteuil. La cuillère tombait alors sur la casserole et réveillait l’artiste, qui se mettait immédiatement à représenter ce qu’il avait entrevu en songes. C’est ainsi que Galatée est née. Galatée parlant d’amour, de surréalisme, de sensationnel, de révolte. Mais cette pièce est aussi une déclaration d’amour au théâtre. Et la boucle est ainsi bouclée. Car Dali adorait la scène, pour laquelle il a collaboré de nombreuses fois : en 1927 pour Garcia Lorca (la pièce Marina Pineda) ou la réalisation de toiles de fond pour les ballets Bacchanale, Labyrinth, Helena, Roméo et Juliette, Café de Cinitas ou encore Tristan fou.
Jusqu’au 28 juin, d mardi au samedi à 21h30.
Théâtre de la Contrescarpe, 5 rue Blainville 75005 Paris