On ne présente plus l’artiste plasticien Claude Lévêque dont les œuvres sont présentées comme des parcours initiatiques, invitant le public à découvrir le réel sous un autre angle, subjectif et réinventé. Il officie depuis le début des années 1980, avec une première installation à la Maison des arts et de la culture de Créteil, avant de proposer son travail partout à travers le monde, participant à différentes biennales, que ce soit à Lyon ou à la Havane, ou encore à Venise, représentant la France en 2009. Ce qu’il affectionne, c’est travailler directement sur le lieu où il est invité, créant ainsi un espace différent, instillant des atmosphères oniriques, interrogeant le monde qui l’entoure avec une vision de ce dernier plutôt pessimiste. Parmi ses derniers grands travaux, Le Jardin des sémaphores à la Kiriyama House lors de la Triennale d’Echigo-Tsumari au Japon en 2012, Sous le plus grand chapiteau du monde sous la pyramide du Louvre en 2014, ou encore les Saturnales en 2018, deux sculptures dorées à l’Opéra Garnier pour célébrer son 350e anniversaire et un diadème lumineux à l’Opéra Bastille pour son 30e anniversaire, des œuvres qui avaient créé alors une petite polémique.
En 2019, c’est à Saint-Nazaire que l’on pourra admirer de nouvelles œuvres au LiFE, pour l’exposition spécialement conçue pour ce lieu monumental, Human Fly. Un nom qui fait référence au titre de la chanson éponyme du groupe de rock The Cramps et qui fait référence à la mouche, capable de décomposer le mouvement d’une menace immédiate, grâce à sa faculté à percevoir dix fois plus d’images par seconde qu’un être humain, en plus d’une vision à près de 180°. De quoi inspirer l’artiste qui a décidé de présenter au public une installation sensorielle, avec des « impacts croisés de formes, lumières et parasitages sonores circulant dans l’ensemble de l’espace », dixit Claude Lévêque. A découvrir du 26 mai au 29 septembre.