Plus que quelques semaines pour découvrir Angelica Mesiti au Palais de Tokyo. L’artiste australienne questionne la communication non verbale en se plaçant comme une chorégraphe du dialogue. Ses œuvres s’articulent selon des techniques conventionnelles, mais ne cherchent pas à narrer un récit.
Son exposition intitulée « Quand faire c’est dire » donne à voir une sélection d’œuvres inédites, jamais exposées en France, réalisées de 2012 à 2017. C’est Daria de Beauvais, la commissaire de l’exposition, qui a proposé le nom de l’exposition : pour elle, des liens se tissent entre le verbe et l’action, et invitent le visiteur à s’impliquer pleinement dans les œuvres.
La déambulation se fait naturellement à travers les 100m² de la Galerie Seine : le visiteur évolue à travers les vidéos et installations, qui se font de moins en moins conventionnelles. Petit à petit, le visiteur se doit de mobiliser des ressources supplémentaires, et de se déplacer. L’exposition est donc interactive dans ce sens.
Voir la communication autrement : c’est la mission que s’est donnée l’artiste. Angelica Mesiti tente de créer de nouveaux langages à partir de systèmes déjà existants. Dans Mother Tongue par exemple, elle juxtapose différentes langues et cultures, en faisant intervenir la musique : deux écrans se répondent et engagent une véritable discussion. Angelica Mesiti réussit à apporter de l’esthétique dans un quotidien quasi familier. Elle a également réalisé une vidéo, intitulée Citizens Band, sur Mohamed Lamouri, ce jeune homme déficient visuel, qui sévit sur la ligne 2 avec son synthétiseur et ses mélodies nostagiques.
L’exposition « Quand faire c’est dire » est visible jusqu’au 12 mai au Palais de Tokyo.
« Quand faire c’est dire »
Jusqu’au 12/05 au Palais de Tokyo
https://www.palaisdetokyo.com/fr/evenement/angelica-mesiti