Le jeune artiste Vivien Roubaud, bruxellois d’adoption, a pris ses quartiers au Centre d’art de L’Onde à Vélizy. Il y présente Vide secondaire, une exposition monographique, à l’invitation de Sophie Auger, jusqu’au 23 mars. Ses installations témoignent d’un goût prononcé pour la matière et l’expérimentation.
Après un diplôme de l’école supérieure d’art de la Villa d’Arson en 2011, Vivien Roubaud a commencé à affiner son travail, fait de suspensions, d’objets du quotidien détournés et d’emplois de techniques expérimentales. Il a été salué en 2014, devenant le premier lauréat de la Bourse Révélations Emerige. En parallèle, il a été l’un des jeunes artistes mis en vedette par le programme Modules de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent au Palais de Tokyo. Plus récemment, il a notamment investi la galerie des Ponchettes, à Nice, et s’est installé à Bruxelles, au sein d’un atelier d’artiste autogéré.
Hisser la grand-voile
Vide secondaire propose avec Quatre filins, freins, moteurs, polyane, quarante-huit volts une approche assez similaire à ce que l’artiste avait pu déployer au Palais de Tokyo. Il s’agit d’un immense voile, suspendu en l’air, qui bouge au gré de mouvements subreptices. Un son de mécanisme ponctue la mise en espace de l’œuvre, sans pour autant être synchronisé avec le dispositif visuel. Coton, verre, quarante-cinq volts, atmosphère protégée se concentre non sur l’air mais sur la lumière : ces sculptures sont composées d’ampoules remplies de dentelle au crochet, qui forment une curieuse lueur par combustion. Tel un inventeur anachronique, Vivien Roubaud a transformé le Centre d’art de L’Onde en support pour ses expérimentations (méta)physiques.