La maison de vente d’art Phillips (et son réseau de 21 salles de vente) avait été rachetée en 1999 par le groupe LVMH pour la somme de 720 millions de livres. L’objectif, développer la vente électronique de cette dernière. Depuis, Phillips est l’une des plateformes leader pour tout ce qui concerne l’achat et la vente d’art du 20e et 21e siècles, avec des bureaux basés à la fois en Europe, aux Etats-Unis et en Asie. Et le 7 mars dernier, à Londres, elle a marqué un nouveau record, avec une vente de 36, 4 millions de livres (42,5 millions d’euros), notamment d’œuvres réalisées par des artistes féminines.
« Nous sommes très contents des résultats de cette vente, qui ont approché l’estimation haute avec un pourcentage des ventes par lot de 89% et 97% par valeur » ont ainsi souligné les co-directeurs mondiaux de la branche art du 20e siècle et contemporain, Jean-Paul Engelen et Robert Manley. C’est le tableau Düsenjäger de Gerhard Richter et datée de 1963 qui a réalisé la meilleure opération en ayant été acquis pour plus de 18 millions d’euros. Parmi les autres artistes représentés, Roy Lichtenstein avec Girl in Mirror (5,6 millions de livres), Jean-Michel Basquiat (Untitled Velveeta, 2,2 millions de livres) ou encore Cecily Brown (Armed and Fearless, pour 2 millions de livres). Deux femmes marquent un record avec des ventes qui triplent la valeur estimée de leurs œuvres : Tschabalala Self pour Lilith (146 100 euros pour une estimation de 60 000 livres) et Rose Wylie pour Queen of Sheba with Gold Lump, parti pour 204 540 euros (et une estimation basse à 80 000 livres).
« Malgré l’incertitude liée au Brexit, nous avons été ravis de constater la confiance élevée des collectionneurs d’art contemporain. Nous pouvons affirmer que le marché a réussi son premier test de l’année et nous attendons avec impatience les ventes de printemps à New York et Hong Kong », concluent les deux directeurs. Nous également !