On pensait que tout avait été dit, tout avait été dévoilé sur Léonard de Vinci. C’était sans compter sur le biographe américain Walter Isaacson, à qui l’on doit des bestsellers consacrés à Steve Jobs, Albert Einstein, Henry Kissinger ou Benjamin Franklin. Cette fois, il s’intéresse au grand maître italien de la Renaissance, dans un livre encensé par la presse internationale. Une biographie qui tombe à pic, puisqu’en 2019, nous commémorons le 500e anniversaire de la mort du génie.
Comme il l’a fait dans ses travaux précédents, Walter Isaacson revient à la fois sur la carrière exemplaire de Leonard de Vinci, mais aussi sur sa vie intime, qui explique pourquoi il est devenu ce qu’il fut. L’auteur s’est fondé sur plus de 7 200 pages de notes écrites par Vinci et sur des découvertes récentes d’historiens, afin de faire un portrait global de l’homme. Un homme en délicatesse avec les normes de son temps : gaucher, homosexuel, enfant illégitime, végétarien, hérétique… tout cela a contribué à décupler son énergie et son imagination, associant l’art, la science, la technologie en vue d’une œuvre totale dont on parle encore un demi-millénaire après la disparition de l’artiste. Pour tracer le fameux sourire de la Joconde, on apprend que Léonard a au préalable étudié la chair de cadavres, dessiné tous les muscles des lèvres, avant de s’attaquer à sa Mona Lisa. Pour La Cène, il a avant tout exploré les mathématiques de l’optique, cherché à comprendre comment les rayons lumineux frappent la rétine et produisent des perspectives différentes. Un livre aussi passionnant que l’artiste dont il scrute la vie.