Dans le cadre de Japonismes 2018, le Musée national des arts asiatiques Guimet expose trois trésors japonais exceptionnels, venus tout droit de Nara, capitale du Japon entre 710 et 784 et ville accueillant le plus d’anciens temples bouddhiques de tout l’archipel. Dans ces derniers, des chefs d’œuvre de la sculpture japonaise médiévale, des statues exceptionnelles et des estampes non moins précieuses. Pour la première fois, trois de ces statues sortent de leurs temples et traversent l’océan et se donnent à voir au public français jusqu’au 18 mars prochain.
Ces prêts, organisés avec le concours du Musée national de Nara et celui de Tokyo, sont constitués de deux trésors nationaux, deux gardiens (l’un à bouche ouverte, l’autre fermée, présentant d’impressionnantes connaissances anatomiques), des statues en bois du Kongô Rikishi, appartenant au temple Kôfuku-ji et d’une propriété culturelle importante, la statue en bois du Jizô Bosatsu. Le temple Kôfuku-ji est l’un des plus célèbres de tout le Japon, représentant l’ère Heian et est inscrit depuis 1998 au patrimoine mondial de l’Unesco. Il a été fondé en l’an 669 et a été incendié à plusieurs reprises avant de renaître de ses cendres à chaque fois. Lors de sa dernière reconstruction, il a eu droit à un léger remodelage, sous l’influence du mouvement architectural Song.