Jusqu’au 19 mars, la galerie du VIe arrondissement accueille les peintures de Philippe Mayaux, à l’occasion d’une exposition rétrospective intitulée Tableaux 1989-2019. La vingtaine d’œuvres choisies témoigne de l’humour et du sens de l’absurde de cet artiste singulier.
Né en 1961 à Roubaix, Philippe Mayaux s’est établi à Montreuil. Il expose son travail depuis le début des années 1990, et a obtenu notamment le prix Marcel Duchamp en 2006. Issu de l’école de la Villa Arson, plutôt portée sur l’art conceptuel, il a très vite bifurqué vers une approche plus « classique » de la forme, en se positionnant comme peintre figuratif, s’inscrivant plutôt dans une filiation absurde et/ou existentielle, dans le sillage, pourrait-on dire, de Magritte ou de De Chirico. Il voue également une admiration sans borne à Marcel Duchamp, qu’il définit comme le plus grand artiste du siècle dernier.
A la galerie Loevenbruck, les œuvres choisies pour résumer près de trente ans de carrière, dont certaines inédites, partagent toutes un même sens de la surprise et de l’association d’idée nonsensique. Là, un figuier avec pour fruit des testicules, ici un singe rose avec du rouge à lèvres figurant l’évolution interpelleront sans réserve le visiteur. Tableaux 1989-2019 met aussi en avant l’évolution stylistique du peintre, qui a pu passer de compositions très détaillées à des toiles plus éthérées ou, à l’opposé, « déplaisantes » sans jamais perdre son sens aigu du choc.
Jusqu’au 19 mars,
Galerie Loevenbruck
6, rue Jacques Callot
75006 Paris