Lors de la première moitié du XXe siècle, Marie Vassilieff a été une des artistes centrales du quartier Montparnasse. Elle était notamment une médiatrice entre artistes, intellectuels et critiques et elle a mené sa vie de la manière la plus artistique possible. Elle a ainsi transformé son atelier en académie, puis en cantine, souhaitant décloisonner le public et le privé, elle travaillait aussi bien la peinture que la fabrication de poupées, les décors de théâtre que les cache-bouteilles… Inclassable, libre farouchement, Marie Vassilieff a également inspiré de grands noms, comme Pablo Picasso, un de ses amis proches, ou Jean Cocteau pour qui elle fut un modèle photographique.
Malgré tout, si elle mettait les artistes en relations entre eux et si certaines de leurs œuvres ont pu arriver jusqu’à nous grâce à elle, Marie Vassilieff est encore méconnue du grand public. C’est pourquoi une exposition en deux parties lui est consacrée au printemps. Du 16 mai au 21 juillet, Une journée avec Marie Vassilieff se tiendra à la Fondation des Artistes (16 rue Charles VII à Nogent-sur-Marne) et du 17 mai au 20 juillet, à la Villa Vassilieff (21 avenue du Maine dans le 15e arrondissement). Cet événement qui se répond, provient d’un essai rédigé par Emilie Notéris qui a replacé l’artiste dans une histoire de l’art féministe. Une dizaine d’artistes contemporains dialoguent ainsi avec ce texte, mais aussi avec les œuvres de Marie Vassilieff, dont on pourra entrevoir l’importance qu’elles ont revêtu au début du XXe siècle.