Dans un décor à grande échelle, Pierre Seinturier invite à une déambulation singulière et en trois dimensions. Centralia s’expose à la galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois et tire son nom d’une ville de Pennsylvanie consumée par un incendie. Il en a fait le point de départ, paradoxal, de son travail et livre une série d’œuvres où, bien loin de la désolation, une nature immense s’exprime à travers les formes et les matières.
Le vert, le brun et l’ocre se mélangent sous les traits de l’artiste, rappelant les teintes d’une forêt que forme l’installation de sculptures et de panneaux. Pierre Seinturier dépasse une fois encore le cadre conventionnel des toiles accrochées aux murs en disposant ici de grands formats sur des châssis et des chevalets qui viennent habiter l’espace. Les sculptures, quasiment érigées en totem, viennent accompagner le parcours du spectateur et dévoilent les personnages qui semblent peupler la jungle imaginée par l’artiste.
À 30 ans, cet ancien élève de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, dont il est sorti diplômé en 2011, présente déjà sa quatrième exposition à la galerie GP et N Vallois. Le travail de Pierre Seinturier est marqué par une atmosphère cinématographique, où les scénarios de films noirs rencontrent des paysages fantasmés de l’Amérique. Cette nouvelle exposition se démarque et immerge celui qui la visite (littéralement). Elle entoure et surplombe, pique le regard par des jeux de matières dans une composition surprenante.
Pierre Seinturier – Centralia,
Galerie GP et N Vallois
36 rue de Seine
Jusqu’au 16 février 2019