Degas : une passion pour la perfection est le titre du nouveau documentaire réalisé par David Bickerstaff. Habitué des films monographiques consacrés à des figures d’artistes (il a notamment réalisé Michelangelo : Amour et Mort, Le curieux monde de Hieronymus Bosch ou encore Canaletto et l’art de Venise à la Queen’s Gallery, Buckingham Palace) il signe ici le premier documentaire de la nouvelle saison pour la programmation Expositions sur grand écran consacrée aux peintres historiques.
Produit par le réalisateur britannique Phil Grabsky et sorti en salle le 28 novembre, ce film à visée pédagogique explore les différentes facettes de l’artiste à partir de la visite du musée Fitzwilliam de Cambridge dans lequel est exposée la plus grande collection des œuvres de Degas en Grande-Bretagne.
Le documentaire retrace la vie du peintre, rappelant ses origines bourgeoises, ses études de droit avortées mais aussi son antisémitisme. Cependant, comme l’indique le titre du film Degas : une passion pour la perfection, le propos du documentaire est principalement axé sur les recherches plastiques de l’artiste. Il s’agit de mettre en avant les nombreuses expérimentations de matériaux et de techniques que Degas a entreprises dans une quête toujours plus grande de d’excellence. Faisant intervenir des spécialistes de l’artiste et des historiens d’art experts de la période, ce documentaire permet de parcourir les évolutions stylistiques du peintre tout en les mettant en relation avec le contexte artistique de l’époque, s’intéressant aux mouvements picturaux mais aussi littéraires et musicaux qui marquèrent son temps.
Le film suit un cheminement chronologique, il débute avec les œuvres de jeunesse de Degas qui commence son apprentissage en étudiant les dessins d’Ingres dont il admire la précision. Il présente quelques tableaux d’inspiration néoclassique ainsi que des portraits de membres de sa famille puis se poursuit en revenant sur les œuvres impressionnistes de Degas tout en rappelant qu’il ne souhaitait pas être identifié à ce mouvement, préférant se définir lui-même comme un « indépendantiste ». Un positionnement qui s’explique par son intérêt pour les peintres réalistes comme Millet ou Corot et pour les œuvres des grands maîtres classiques tels que Botticelli ou Raphaël qui l’ont poussé à entreprendre de nombreux voyages en Italie. Le film se termine en abordant les œuvres les plus connues de Degas, celles qui ont fait sa reconnaissance et amené la critique à le qualifier d’artiste avant-gardiste ; on peut ici admirer ses fameuses peintures et sculptures de ballerines en mouvement.
À travers cette déambulation dans le musée de Fitzwilliam, le documentaire présente les nombreuses expérimentations en gravure, peinture et sculpture de Degas et dresse le portrait d’un homme curieux de l’art de son temps mais aussi de l’art plus ancien. Il ressort de cette description un homme obstiné qui passa sa vie à remettre en question son travail.
Les prochains documentaires de la nouvelle saison Expositions sur grand écran seront dédiés à Picasso, Rembrandt et Van Gogh. Ils sortiront respectivement le 20 février, le 10 avril et 5 juin 2019.