La Terre ne tourne plus rond, le monde est bleu comme une orange, mais toujours est-il que notre planète n’a eu de cesse d’être représentée depuis l’Antiquité. La vision sphérique du monde n’a pas toujours été une évidence, mais le globe est devenu un objet d’art à lui seul depuis plusieurs siècles. C’est ce que propose de montrer la prochaine exposition de la BNF, du 16 avril au 21 juillet, avec Le Monde en sphères. Ou l’appréhension de notre planète avant et après Copernic, au travers de plus de 200 œuvres (dont une quarantaine de globes, souvent uniques), issues de collections de la BNF, du Centre Pompidou, du Musée du Louvre, du Centre national des Arts et Métiers…
L’exposition vous fera voyager dans le temps, puisqu’elle commencera au VIe siècle avant Jésus-Christ avec des sphères concentriques basées sur l’observation des mouvements cycliques. On y retrouvera le plus vieux modèle de globe connu, une sphère antique du IIe siècle avant JC. On se retrouvera ensuite au Moyen Age, à la fois dans l’Occident chrétien et le monde arabo-musulman, où l’astrolabe (globe céleste) fait son apparition et l’astronomie, de grands progrès. Il faudra toutefois attendre la Renaissance pour que le globe devienne un modèle réduit de la Terre, grâce aux différentes explorations du monde en bateau, avec de nouveaux contours géographiques, de plus en plus précis. Enfin, l’exposition reviendra sur la révolution copernicienne, les découvertes de Newton, jusqu’aux images satellites de notre planète. Une exposition qui sera sans doute l’une des plus passionnantes du printemps.