Vous avez jusqu’au 27 janvier pour vous rendre au musée Cognacq-Jay et découvrir l’exposition La Fabrique du Luxe, consacrée aux marchands merciers parisiens du 18e siècle. Parmi ces derniers, Lazare Duvaux et Dominique Daguerre qui se sont particulièrement fait remarquer à leur époque. Une centaine d’œuvres, documents et archives présentant les origines du luxe à la parisienne sont ainsi exposés, ainsi que les promotions publicitaires dont les grands merciers usaient alors, comme des illustrations, notamment d’artistes célèbres tels que Boucher ou Watteau.
Pour une parfaite immersion, le musée a opté pour une scénographie détaillée, reproduisant des décors intérieurs parisiens de ce siècle, ainsi que toutes les caractéristiques de cette profession, en s’appuyant sur différents axes, de l’organisation de cette corporation à son art pour enjoliver des objets, que ce soit au travers de la technique du fleurissement ou l’utilisation de spécificités techniques propres à la Chine. Chaque salle dispose donc de sa propre couleur raffinée pour identifier les différentes parties de la scénographie, du parme pâle au vert céladon, en passant par le jaune paille, le rose poudré ou le bleu dauphin. Porcelaines, cages à oiseaux, encoignures, vaisselles ou mobiliers sont au programme de cette exposition qui nous transporte dans un autre siècle, juste avant les turpitudes de la Révolution Française. Et parmi les pièces immanquables, la reconstitution théâtralisée effectuée autour de L’Enseigne de Gersaint. Impressionnante, comme l’exposition en elle-même.