Cela faisait plus de 64 ans qu’il n’y avait plus eu d’exposition commémorative dédiée à la collection d’œuvres exceptionnelle de l’industriel et mécène anglais Samuel Courtauld. C’était au Musée de l’Orangerie. La Fondation Louis Vuitton s’apprête à réparer cette erreur avec une exposition exceptionnelle qui lui sera consacrée, du 20 février au 17 juin prochains. Une exposition qui s’inscrit dans la volonté de la Fondation de montrer au public des œuvres issues de grandes collections.
On retrouvera ici plus de 110 œuvres, dont une soixantaine de peintures et œuvres graphiques, principalement conservées à la Courtauld Gallery ou dans des collections privées et publiques. Parmi elles, une dizaine d’aquarelles signées J.M.W. Turner, des œuvres d’artistes issues de l’impressionnisme et du post-impressionnisme, avec des chefs d’œuvres exceptionnels que l’on n’avait plus vus depuis longtemps. Parmi eux, Bar aux Folies Bergères de Manet, La Loge de Renoir, La Femme se poudrant de Seurat, Nervermore de Gauguin, L’autoportrait à l’oreille bandée de Van Gogh…
Pour rappel, Samuel Courtauld a débuté sa carrière en France, au sein de son entreprise familiale de textile (qui avait inventé la soie artificielle ou viscose), devient le président de la compagnie en 1921 jusqu’à son décès en 1947. Mais ce qui le passionnait avant tout, c’était le monde de l’art qu’il se met à collectionner dès les années 1920, son épouse Elizabeth jouant d’ailleurs le rôle de mécène auprès de nombreux artistes de musique classique. On estime sa collection à plus de 530 peintures et 33 000 dessins, gravures et sculptures.