Jusqu’au 9 mai, le musée Schwules se part des sept couleurs de l’arc-en-ciel à l’occasion de l’exposition Rainbow Arcade, dédiée aux intersections entre l’art du jeu vidéo et la communauté LGBTQI+. A la clé, une visite pleine de nuances et de réflexivité.
Sous-titré Queer Gaming History 1985-2018, l’événement revient en image et en son à la fois sur les créations vidéoludiques faisant ouvertement des clins d’œil à la culture gay, lesbienne ou queer, et aussi aux traitements réservés aux minorités sexuelles dans les courants mainstream de cette industrie. Le temps d’un parcours coloré (les sept nuances de l’arc-en-ciel sont autant de « niveaux »), on découvre aussi bien les toutes premières représentations de personnages gay ou trans dans les jeux vidéo old-school que les discriminations ou les clichés dont se rendent coupables certains créateurs, et ce encore de nos jours.
Née dans le sillage du site LGBTQ Video Game Archive, l’exposition est le fruit du travail colossal réalisé par le docteur Adrienne Shaw, qui a créé cette plate-forme interactive où les joueurs du monde entier peuvent renseigner les noms d’œuvre où apparaissent des membres ou des références des communautés LGBTQI+. La chercheuse a travaillé avec l’aide de Sarah Rudolph (d’herzteiler.org), Jan Schnorrenberg, en collaboration avec la Temple University et le Computerspielemuseum, et sera l’un des éléments officiels de la gamesweekberlin qui se tiendra du 8 au 14 avril 2019.