Pour sa première exposition parisienne en solo, le sculpteur conceptuel Artur Lescher est accueilli à la galerie Almine Rech, où il présente Asterismos. Objets abstraits en suspension et évocations célestes y composent un ensemble qui nous met la tête dans les étoiles.
Jusqu’au 23 février, l’espace d’exposition de la rue de Turenne fait honneur à l’artiste brésilien, connu notamment pour ses créations austères et poétiques. Entre installations et sculptures, cet architecte de la métaphysique fait résonner d’étranges vibrations depuis les années 1980, sa première période majeure de création. A l’occasion de la FIAC, en 2017, c’est le Palais d’Iéna qui avait ouvert ses portes aux volumes du créateur. Cette fois, à la galerie Almine Rech, trois salles accueillent ses œuvres récentes, réunies thématiquement sous le nom d’Asterismos. Un nom qui désigne les ensembles d’astres dessinant un motif ou une forme remarquable.
Diagonales coniques filiformes devenant un disque, suspension en forme de losange allongé d’un noir d’encre ou évocation du Pendule de Foucault y sont présentées, avec un sens remarquable de la mise en espace, chaque mobile ou installation ayant été adapté au volume de la pièce. Témoignant d’un sens aigu de la symbolique (en évoquant ici et là, d’antiques représentations des cieux ou des instruments géographiques), Artur Lescher fait figure de poète en trois dimensions, ses œuvres déployant un complexe réseau de résonances intimes, entre microcosme intérieur et macrocosme projeté.