A l’origine, une usine, Zinitang, dont les bâtiments ont été créés dans le sud de la Chine entre les années 1930 et 1950. De 1953 à 2005, elle aura employé plus de 5 000 ouvriers et sera devenue la plus grosse sucrerie de toute la Chine, jusqu’à sa cessation d’activités. C’est alors que le gouvernement s’est demandé ce qu’il pouvait faire de tous ces bâtiments désormais vides. Patrimoine industriel du pays pendant plus d’un demi-siècle, le voici désormais chantre du patrimoine culturel, en devenant Zinitown.
Le projet de transformation a vu le jour en 2015. Le but, en faire un village d’art, mais aussi de cinéma et de musique. Plusieurs partenariats internationaux se sont associés pour qu’il puisse voir le jour, en collaboration avec des architectes chinois de renom. La friche industrielle a laissé place à un énorme espace de circulation des arts, inauguré en 2016, en accueillant une exposition de l’artiste Grégoire Korganov. Depuis, Zinotown est devenu le plus grand espace culturel du sud de la Chine, comme il fut celui de l’industrie quelques années auparavant, même s’il est prévu encore une vingtaine d’années de travaux pour qu’il se déploie totalement, sur plus de 40 hectares. Une trentaine d’artistes y sont actuellement présents, ainsi qu’une soixantaine d’ateliers d’artistes, dont certains sont encore en construction. Vanities Gallery, située à Paris, y a déjà ouvert une succursale du même nom et y organise des expositions. Avis à celles et ceux qui décideraient de parcourir la Chine prochainement !