Du 17 février au 4 avril prochain, l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne va accueillir une exposition entièrement consacrée à l’artiste d’origine catalane, Daniel Steegmann Mangrané. Passionné depuis toujours par la forêt amazonienne, il vit désormais au Brésil, pour être au plus proche de sa source d’inspiration, afin d’explorer le vivant dans sa relation avec son environnement direct. Ce qui ne l’empêche pas de s’impliquer pleinement aux expositions qui lui sont consacrées, comme celle de Villeurbanne. Car cette dernière a été entièrement conçue par ses soins, lui qui souhaite entraîner le visiteur dans un parcours initiatique qui serait rythmé par la trajectoire de la lumière naturelle.
En effet, il a décidé de transformer totalement tout l’espace d’exposition de l’IAC. Le parcours se fera dans l’obscurité, afin que les visiteurs puissent explorer son univers artistique à travers le tâtonnement, les sens en éveil. Il y présentera notamment son film Phasmides 2009-2012 qui, comme son nom l’indique, est dédié au phasme, cet insecte ressemblant à s’y méprendre à une branche. Et c’est à cet insecte que l’on se réfèrera tout au long du parcours, entre nature et culture, en relation perpétuelle avec ce qui nous entoure, afin de comprendre sa place dans une globalité qui peut, parfois, nous écraser. Une expérience sensorielle donc et ce n’est pas pour rien que le titre choisi par l’artiste pour représenter ce travail est Ne voulais pas prendre forme, chair ou matière.