C’est finalement dans les jardins du Petit Palais que le Bouquet of Tulips de Jeff Koons viendra fleurir à Paris. Un soulagement et une sortie de crise, espère la Ville de Paris qui, depuis deux ans, s’était enlisée dans plusieurs polémiques autour de la « plantation » de cette œuvre monumentale au cœur de la capitale.
Association de bronze, d’acier et d’aluminium, haute de 12 mètres et d’un poids de 33 tonnes, la sculpture représente une main tenant un bouquet de tulipes multicolores. Une œuvre qui se veut « un geste d’amitié entre le peuple américain et le peuple français », un cadeau offert le 21 novembre 2016, en hommage aux victimes des attentats de novembre 2015. Mais le geste est vite devenu une source de discorde.
La gronde a d’abord trouvé sa source dans le choix du lieu envisagé initialement, entre le Palais de Tokyo et le Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Puis elle s’est déplacée, amplifiée autour du coût de l’œuvre, près de 3,5 millions d’euros payés par le mécénat privé mais défiscalisés à hauteur de 66%, de son intérêt artistique ainsi que de la personnalité même de l’artiste, jugée trop « imposante » et mercantile par certains. Et le Bouquet of Tulips de Jeff Koons de devenir alors un véritable enjeu diplomatique !
En optant pour le musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, à deux pas de l’ambassade américaine, l’équipe d’Anne Hidalgo et le Ministère de la Culture espèrent enfin avoir mis fin à la controverse et substitué à l’enjeu diplomatique cet enjeu symbolique souhaité au départ par l’artiste.