Derrière ce pseudonyme mystérieux, SMITH, se cache un jeune artiste français inclassable d’une trentaine d’années et dont il a fait de la photographie, un art bien à lui. Ses obsessions : les constructions, destructions, tout ce qui constitue une nouvelle identité humaine, une transition dans la vie. Dans son art, la photo se mêle à la vidéo, les nouvelles technologies, le cinéma et il aime collaborer avec des personnalités inattendues, qu’elles soient issues du monde de la science ou de la philosophie. Ses performances artistiques ont fait le tour de la France et on lui doit deux monographies (Löyly en 2013, Saturnium en 2017), un livre d’entretiens et deux moyens-métrages (Spectographies et TRAUM).
Mais SMITH va recevoir ce jeudi 8 novembre son premier prix majeur pour Spectographies justement, lors de la première édition du Abivax Photo Award, un concours photo qui vise à valoriser le pouvoir émotionnel de la recherche médicale. Et c’est SMITH qui a été choisi par le jury, parmi 42 candidatures, pour cette série de photos entièrement réalisée à la caméra thermique, afin de capter le vivant, le mouvement, les ondes de chaleur. « Chaque portrait est unique, car il dépend de la localisation des veines, de l’épaisseur du squelette, de la quantité de tissus, de muscles… du sujet photographié. Ces images biométriques dévoilent ainsi le corps comme un ensemble de flux, d’énergies thermiques vitales, au-delà de son enveloppe », explique-t-il. Avec ce prix, il remporte une dotation de 5 000 euros et sa photo sera exposée sur le balcon d’honneur du Grand Palais, dans le cadre de la nouvelle édition de Paris Photo.