L’Armistice a beau avoir été signé le 11 novembre 1918, la Première Guerre mondiale n’était pas finie pour autant. L’Europe est à feu et à sang, l’Est a entamé sa révolution bolchévique, les empires allemand, austro-hongrois, ottoman et russe ont éclaté. A leur place, des états-nations qui continuent de se battre au lendemain de la Grande Guerre. Pour qui les choses sont loin d’être terminées. C’est dans ce climat de guerre civile qui dura cinq années, de 1918 à 1923 que le Musée de l’Armée à Paris vous convie, autour de l’exposition A l’Est, la guerre sans fin, à découvrir jusqu’au 20 janvier 2019.
Une exposition qui témoigne aussi du rôle joué par la France dans ces régions tourmentées, entre diplomatie et armée, afin de tenter de mettre en place une nouvelle Europe en sa faveur. Dans la première salle, on traite ainsi de la dissolution des empires, des crises qui ont découlé de la guerre directement, des chaos politiques, de l’instabilité permanente. Dans la deuxième, on découvre le dur retour à la paix après cinq années de guerre, des ambitions des vainqueurs aux récompenses déçues par certains, des traités élaborés par les grandes puissances qui ont mis à l’écart les perdants. La troisième salle revient sur les bouleversements subis à l’Est dès 1914, au moment où la guerre est déclarée, sur la révolution russe, les pogroms. Une autre salle traite de l’Europe médiane, celle située entre les deux blocs Est et Ouest et comment ils ont vécu cette période aux changements constants. Et la dernière salle témoigne de comment ces événements post Première Guerre mondiale ont également été perçus par les pays du Levant. Une exposition passionnante et ludique pour les plus jeunes, qui peuvent appréhender les salles différemment de leurs parents, grâce à un livret-jeu immersif.
Tous les jours de 10h à 17h.