C’est sans doute l’une des expositions les plus attendues de la rentrée, celle que consacre le Grand Palais à Joan Miró jusqu’au 4 février 2019. Plus de 150 œuvres sont ainsi au programme pour cette rétrospective monumentale de l’artiste catalan. Cela faisait plus de 15 ans qu’il n’avait été mis à ce point sous la lumière en France. On y retrouvera notamment des œuvres jamais ou peu présentées à ce jour, comme des toiles surréalistes bleu turquoise ou des dessins anthropomorphes. L’artiste y dévoile son style unique et personnel, loin de toutes les mouvances de son époque, préférant puiser dans un univers coloré et onirique plutôt que dans le surréalisme de ses contemporains.
Un peintre qui n’aimait pas la peinture, rêvant avidement d’« assassiner la peinture », Miró reste un artiste insaisissable et passionnant qui aura créé jusqu’à la toute fin de sa vie. Parmi ses œuvres les plus connues, notons le Grand nu debout de 1921, Le Paysage catalan dit Le Chasseur de 1924, le Cheval de cirque de 1927, la Nature morte au vieux soulier de 1937 ou encore L’Espoir du condamné à mort de 1974. Sans oublier ses sculptures, souvent en bronze, comme La Caresse d’un oiseau (un de ses thèmes de prédilection) en 1967 ou la Femme et oiseau en ciment et céramique de 1983. Une carrière monumentale retracée dans cette exposition qui fait également la part belle à la vie de l’artiste, tout aussi fascinante.