L’année 1968 est synonyme de mutation, de changement, de rébellion, de bruit et de fureur. Mais en a-t-il été de même dans le monde de l’art ? C’est ce que s’est demandé le musée d’art du Château de Montsoreau, situé dans le Parc Naturel régional Loire-Anjou-Touraine. Le déplacement vaut le détour, ne serait-ce que pour ce lieu majestueux et fascinant. Mais aussi pour ses expositions temporaires, dont celle-ci, 1968. Sparte rêve d’Athènes, qui se termine le 31 octobre prochain. Elle tente ainsi de faire un point sur la crise de la peinture et de la sculpture, qui a eu lieu à la fin des années 1960, tandis que de profonds désirs d’une nouvelle société étaient en train de se faire entendre partout à travers le monde.
On retrouve ainsi des œuvres de certains artistes emblématiques de l’Art Minimal, du Pop Art et de l’Art Conceptuel : Claes Oldenburg, Bernar Venet, Maria Marshall ou encore Tony Smith. Tour à tour, chacune de leurs œuvres a reflété ce besoin de changement, en modifiant l’histoire de l’art avec de nouveaux contours entre mémoire, rêve et utopie. Elles offrent à la fois une résistance et une rébellion aux modèles déjà établis pour tenter d’offrir un nouveau langage à l’art contemporain. Quitte à ne pas être compris de tous. « Une œuvre n’est pas quelque chose de beau à regarder, sa valeur, c’est d’être une école de pensée. L’important, est l’image mentale qu’elle imprime », disait Claes Oldenburg. Au public de suivre ce précepte ou d’en décider autrement…